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Sur la falaiseAlbert Merat

L’horizon bleu, ceinture immense, étreint la terre
Dont l’âpre Océan vert couvre à moitié le flanc.
L’air dans tout son azur n’a qu’un nuage blanc,
Et la mer a le pouls régulier d’une artère.

Le cormoran, pêcheur morose et solitaire,
Laisse flotter son aile en un cercle indolent.
Le flot doré palpite avec un rythme lent,
Et, couvrant tous les bruits de son bruit, les fait taire.

L’infini se découvre avec sérénité :
Alors on sent au cœur ton poids. Humanité
Qui souffre chaque fois que tu ne peux comprendre ;

Et si du ciel, que berce au loin le flot uni,
L’œil plus bas, à nos pieds, se résigne à descendre,
C’est encore un brin d’herbe, encore l’infini !

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Publié dansAlbert MeratPoètes

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