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SuzanneAuguste Angellier

À H. Lantoine.

Dans la clarté renaissante et légère
Qui bondissait par les airs radieux,
Ses yeux charmants avaient plus de lumière,
Plus de rayons, plus d’azur que les cieux.

Il y tenait plus d’aube et plus d’aurore ;
Et par-dessus la chanson des oiseaux
Qu’un vent tiédi venait de faire éclore,
Dont s’enivraient et tremblaient les rameaux,

Montait sa voix jeune et passionnée ;
C’était au temps proche et déjà lointain
Où Mai frappait le front clair de l’année
Des lilas blancs qu’il tenait en sa main.

Et maintenant que Septembre commence,
Et que l’Été rentre ses chariots,
Elle est allée au pays du silence,
Où tout est noir, où tous les yeux sont clos.

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Publié dansAuguste AngellierPoètes

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