Aller directement au contenu

Tableau de laqueAlbert Merat

La ville que je veux serait je ne sais où,
Mais loin d’ici, dans l’Inde, ou prés d’un fleuve en Chine.
L’air bleuirait sa tour de porcelaine fine,
Portant comme un bouffon des clochettes au cou.

La maison que je veux serait celle d’un fou,
Sans chemin pour aller à la maison voisine.
Entre les jasmins blancs et les fleurs d’aubépine
Poindrait un toit luisant de nattes de bambou.

La chambre tiède aurait des peintures de laque :
De larges oiseaux d’or, sur le clair mur opaque,
Couvriraient un lac mince ou voleraient autour ;

Et la femme aux cils fins que mon désir demande
Aurait les ongles longs et les yeux en amande,
Étoile de beauté dans ce rêve d’amour.

Lectures : 0
Publié dansAlbert MeratPoètes

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *