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Taciturnes, le front baissé, nous tisonnonsCharles Guerin

Taciturnes, le front baissé, nous tisonnons.
La mourante lueur du feu baigne les noms
Que notre main distraite a tracés dans les cendres ;

Son rouge éclat palpite au fond des glaces, teint
Nos visages, tes cils encore, puis s’éteint.
Le crépuscule mêle alors nos âmes tendres ;

Je noue à ton col svelte et nu mes bras tremblants,
Et je baise tes yeux fermés, tes yeux brûlants,
Dont les paupières d’ombre ont la douceur des cendres.

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Publié dansCharles GuerinPoètes

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