Aller directement au contenu

Tandis que je me plains, …Olivier De Magny

Tandis que je me plains, à l’ombre de ces bois,
De celle qui detient ma franchise egarée,
J’entens le rossignol se plaignant de Terée,
Qui son ramage accorde aux accens de ma voix.
Tous deux diversement nous plaignons toutesfois :
Luy, de vengence ayant toute l’ame alterée,
Moy, au contraire ayant la mienne enamourée
D’une pour qui cent morts en vivant je reçois.
Bien est vrai qu’en trois mois sa complainte s’acheve,
Mais la mienne jamais ne prend ne fin ne tresve,
Ainçois dure tout l’an constante en mes travaulx
Puis donc que mon tourment à nul autre s’egalle,
Finisséje mes jours, pour finir tant de maulx,
Chantant jusqu’à la mort comme fait la cigalle.

Les Soupirs

Lectures : 0
Publié dansOlivier De MagnyPoètes

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *