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Temps des péniches…Paul Celan

Temps des péniches

les transformés à moitié se traînent

jusqu’à l’un des mondes
le déposé, réenclos,

parle sous les fronts de la rive :

de la mort quitte, de dieu

quitte.
Rapatrié dans l’oubli

le parler-hôte de nos

yeux lents

rapatrié syllabe par syllabe, partagé

par les dés aveugles de jour, vers quoi

s’agrippe la main du joueur, grande,

dans le réveil
Et le trop de mes discours :

déposé sur le petit

cristal dans le fardeau de ton silence.

Lectures : 2
Publié dansPaul CelanPoètes

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