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TisbéTheodore de Banville

En cet habit d’étoffe ancienne,

Tu sembles, au siècle des cours,

Une noble Vénitienne.

Cette dentelle aux mille jours

Est un nid fait pour les Amours :

Watteau, de la grâce idolâtre,

T’eût peinte en tes riches atours

Avec ce manteau de théâtre.
C’est vers vous, les enchanteresses,

Que l’oiseau bleu tourne son vol !

A présent déroule ces tresses,

Jette ces perles sur ton col ;

Donne ta voix de rossignol

A Tisbé, l’ange aux mains fiévreuses,

Car c’est elle avec doña Sol,

Qui sont toujours nos amoureuses.
Février 1861.

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Publié dansPoètesTheodore de Banville

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