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TortureAime Cesaire

Tous ceux dont le cœur est une tache d’encre sur le cahier d’un enfant tous ceux dont la parole est une étreinte brisée dans un dernier effort de gigantisme terrestre portent soit sur les mains une lune striée par le frottement des moraines de glacier soit dans la démarche un mauvais serpent qui à titre initiatoire traverse un zèbre de cercles et d’élipses

Tous ceux qui savent dessiner sur la pourpre impériale de grandes taches de sperme sombre accompagnées du diagramme de leur chute

tous ceux dont les doigts sont une somptuosité inédite de papillons courbés selon l’axe de la terre
O tous ceux dont le regard est un carrousel d’oiseaux nés d’un équilibre surhumain d’épongés et de fragments de galaxie éteinte sous le talon d’une petite gare

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Publié dansAime CesairePoètes

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