Aller directement au contenu

ToujoursAndre Breton

Ah voilà le retomber d’ailes inclus déjà dans le lâcher
D’emblée la voûte dans toute son horreur
Le mot polie rouillée et poule mouillée
Qui ronge le dessin de l’orgue de
Barbarie
Il n’est pas trop tôt qu’on commence à se garer
A comprendre que le phénix
Est fait d’éphémères

Une des idées mendiantes qui m’inspirent le plu» de compassion

C’est qu’on croie pouvoir frapper de grief l’anachronisme

Comme si sous le rapport causal à merci interchangeable

Et à plus forte raison dans la quête de la liberté

A rebours de l’opinion admise on n’était pas autorisé à tenir la mémoire

Et tout ce qui se dépose de lourd avec elle

Pour les sous-produits de l’imagination

Comme si j’étais fondé le moins du monde

A me croire moi d’une manière stable

Alors qu’il suffit d’une goutte d’oubli ce n’est pas rare

Pour qu’à l’instant où je me considère je vienne d’être tout autre et d’une autre goutte

Pour que je me succède sous un aspect hors de conjecture

Comme si même le risque avec son imposant appareil de tentations et de syncopes

En dernière analyse n’était sujet à caution

Lectures : 0
Publié dansAndre BretonPoètes

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *