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Tout le long de la nuit et lorsqu’à notre jourJoachim Bernier De La Brousse

Tout le long de la nuit et lorsqu’à notre jour
Se découvrent les prés et les hautes montagnes,
Seul et déconforté, je vais par les campagnes
Comme un léger démon songeant en mon amour.

Puis gisant dans l’enclos de mon gentil séjour,
Je soupire sans cesse, accompagné des Mânes
Qui habitent les bords des ondes stygianes,
Dont je suis dévoré comme d’un fier vautour.

Je suis un Prométhée qui perds cent fois la vie
Sur les rocs de ton sein, ma douce et chère envie,
Étrange loi d’Amour ! pour avoir entrepris

De ravir en tes yeux quelque vive lumière,
Pour ranimer mon coeur, ô pucelle de prix,
Qui n’eut jamais d’égal en sa foi singulière.

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Publié dansJoachim Bernier De La BroussePoètes

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