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TranquillusJose-Maria De Heredia

C’est dans ce doux pays qu’a vécu Suétone ;
Et de l’humble villa voisine de Tibur,
Parmi la vigne, il reste encore un pan de mur,
Un arceau ruiné que le pampre festonne.

C’est là qu’il se plaisait à venir, chaque automne,
Loin de Rome, aux rayons des derniers ciels d’azur,
Vendanger ses ormeaux qu’alourdit le cep mûr.
Là sa vie a coulé tranquille et monotone.

Au milieu de la paix pastorale, c’est là
Que l’ont hanté Néron, Claude, Caligula,
Messaline rôdant sous la stole pourprée ;

Et que, du fer d’un style à la pointe acérée
Égratignant la cire impitoyable, il a
Décrit les noirs loisirs du vieillard de Caprée.

Les Trophées

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Publié dansJose-Maria De HerediaPoètes

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