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Tu fus souvent cruellePaul Verlaine

Tu fus souvent cruelle,
Même injuste parfois,
Mais que fait, ô ma belle,
Puisqu’en toi seule crois

Et puisque suis ta chose.

Que tu me trompes avec Pierre,
Louis, et cœtera punctum,
Je sais, mais, là ! n’en ai que faire :
Ne suis que l’humble factotum

De ton humeur gaie ou morose.

S’il arrive que tu me battes,
Soufflettes, égratignes, tu
Es le maître dans nos pénates,
Et moi le cocu, le battu,

Suis content et vois tout en rose.

Et puis dame j’opine
Qu’à me voir ainsi si
Tien, finiras, divine
Par m’aimoter ainsi

Qu’on s’attache à sa chose.

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Publié dansPaul VerlainePoètes

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