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Ulysse au coeur ruinéMaurice Du Plessys

ou le retour à Ithaque

Chère, après tant de maux, ton front renaît plus beau
(Redevenus époux, comme tu nous appelles),
Comme si la douleur était le grand flambeau,
Femmes, qui veille en vous pour vous faire plus belles !
Ô, ne me dites plus que l’Amour a des ailes
Et que le coeur de l’homme est un passant qui ment !
Vois : le retour d’Ulysse illustre son serment :
Qu’il aime à voir ce front, forêt qui renouvelle,
Cédant sa jeune neige aux feux du sentiment,
Éteindre en souriant une humide prunelle !
Tel, le dieu Sphinx entend de son haut monument
Gémir dans le désert madame l’antilope…
Silence, ô Nuit ! Dormez, beau front de Pénélope.

Recueil : Les Odes

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Publié dansMaurice Du PlessysPoètes

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