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Un oeil, ouvertPaul Celan

Heures, couleur mai, fraîches.

Ce qui n’est plus à nommer, brûlant,

audible dans la bouche.
Voix de personne, à nouveau.
Profondeur douloureuse de la prunelle :

la paupière

ne barre pas la route, le cil

ne compte pas ce qui entre.
Une larme, à demi,

lentille plus aiguë, mobile,

capte pour toi les images.
1959

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Publié dansPaul CelanPoètes

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