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Vannière au matin fraisJean-Philippe Salabreuil

Le cri d’un coq en larmes la transperce Comme un mur sans affiches avec la pluie Quand par-delà remuent les hautes suies D’un vieil arbre où le soleil va paraître

Joli panier d’osier torturé mon bonjour Avec une forêt qui champignonne Avec une prairie fumante au jour Avec les nénuphars nuageux téléphones !

On t’emporte d’un bras tu sais vraiment charmant J’aime aussi l’épaule mouillée la hanche Nue sous cape et lorsque c’est aujourd’hui dimanche Qu’au fond de l’âme on te dépose maintenant

Les cœurs de bœuf sont un escalier brun dans l’arbre Pour mille oiseaux d’or et la fumée tournoie au ciel Comme un herbage où le cheval printemps se cabre Allô puis-je parler aux carpes du sommeil ?

Je chaulerai bientôt la chambre de mon cœur La fille s’habille à fourrures de lumière Elle s’en va revient sur la route en lacets Blanche coquille ardente aux étuis de couleurs Et là-bas cheminait la nuit bleue qui ne sait Quand explose l’été aux astres en clairières.

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Publié dansJean-Philippe SalabreuilPoètes

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