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VénusAlbert Merat

Le feuillage lascif et chaud brûle les ailes
Des oiseaux dont le chœur éclate dans la nuit ;
Le rossignol redit cent fois : les fleurs sont belles.
L’oiseau qui ne sait pas de chansons fait du bruit.

L’amour fait palpiter sous leurs robes nouvelles
Le buisson qui gazouille et l’insecte qui luit,
Et, des choses d’un jour aux choses éternelles,
Embrasse l’univers qui s’abandonne à lui.

Le ciel sourit ; le sol jase ; la rose est folle :
A l’hymen du soleil elle tend sa corolle ;
Et l’antique Venus est éparse dans l’air ;

Et la vierge qui rêve, et l’homme qui médite
Se sentent tressaillir dans l’âme et dans la chair,
Et subissent aussi l’indomptable Aphrodite.

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Publié dansAlbert MeratPoètes

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