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Verger (VI)Rainer Maria Rilke

N’étaitil pas, ce verger, tout entier,
ta robe claire, autour de tes épaules ?
Et n’astu pas senti combien console
son doux gazon qui pliait sous ton pied ?

Que de fois, au lieu de promenade,
il s’imposait en devenant tout grand ;
et c’était lui et l’heure qui s’évade
qui passaient par ton être hésitant.

Un livre parfois t’accompagnait…
Mais ton regard, hanté de concurrences,
au miroir de l’ombre poursuivait
un jeu changeant de lentes ressemblances.

Vergers

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Publié dansPoètesRainer Maria Rilke

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