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VolontésAlain Bosquet

Première volonté.

Première différence.

Je veux naître deux fois :

ici mais autre part,

pour un plus grand frisson,

pour un plus haut défi.

Il faut vivre en tant qu’homme

et en tant que montagne

et en tant que presqu’île.

Je refuse l’azur :

j’en invente un, plus fou.

J’écrirai, j’écrirai,

comme on maudit,

comme on se brûle.

Mais je n’ai qu’une loi :

je me transforme

pour mieux m’aimer

et pour mieux me surprendre.

Je suis le temps perdu.

Je suis l’espace vide.

L’angoisse est là,

ma plus fraîche fontaine.

Je dois mourir avec douceur, avec désinvolture.
Où sont les hirondelles ?
Où sont les miroirs blancs ?
Qui va me définir ?
Dernière volonté.
Dernière indifférence.

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Publié dansAlain BosquetPoètes

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